Les Hauts de Toulaud

Ce chaos granitique formé par l'érosion du massif central offre un promontoir idéal pour observer les massifs naturels de Crussol et Soyons, classés Natura 2000, ces massifs calcaires témoignent de la formation du bassin rhodanien par les plissements consécutifs des massifs provençaux et alpins qui ont crée ses reliefs.

Le village de Toulaud, adossé au flanc d’une colline, était essentiellement habité par des agriculteurs possédant des terres aux alentours ou des artisans. L’habitat répondait à plusieurs besoins : au fond du rez-de-chaussée, creusé dans le rocher, il y’avait un réservoir alimenté d’eau de source ou provenant du toit ; à l’avant, côté rue, se trouvait soit une cave avec une étable, soit un commerce ou un atelier. L’étage comprenait la partie habitable et sous le toit, les combles servaient à stocker le foin.

Vous découvrirez dans le vieux village des linteaux de portes ou de fenêtres de pur style renaissance et plusieurs maisons de cette époque dont « la maison de la rose » avec ses fenêtres à meneaux. Les tuiles rondes recouvrant les toits étaient fabriquées et identifiées sur place par les maîtres potiers.

Durant les 17,18 et 19ème siècles, nombreux furent les potiers qui firent l’incontestable renommée de la poterie de Toulaud. Son histoire est liée à la découverte par un artisan de Saint-Péray, d’une simple tuile de terre, travaillée par le maître potier Jacques DUPLANTIER en 1717.

Aux 12ème et 13ème siècles, Toulaud dépend de l’Abbaye des Bénédictines de Soyons, fondée au IXème siècle qui comptait plusieurs paroisses et chapelles dont : la cure de l’Assomption à Toulaud, ainsi que la vicairie de St-Martin sur les bords du Mialan et la chapelle de St-Michel. Il y avait aussi un prieuré à St-Loup à proximité duquel les bénédictines avaient construit un couvent au lieu-dit « La Seauve » composé d’une grande cheminée édifiée au XIIème siècle. Ce hameau est aujourd'hui une propriétée privée.